Un aperçu des conséquences des introductions
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Les
îles d'Haïda Gwaii abritent des
sous-espèces animales et végétales uniques, ainsi
qu'un assortiment de plantes rares.
Haïda Gwaii abrite plus de sous-espèces uniques que toute autre zone de même surface au Canada.
Haïda
Gwaii compte relativement peu d'espèces animales
indigènes par rapport à la côte continentale.
On dénombre 11 mammifères et 1 crapaud
indigènes à Haïda Gwaii, contre 31 mammifères et de
nombreux reptiles et amphibiens indigènes sur la
côte continentale.
Il y a 16 espèces animales introduites sur Haïda Gwaii (14 mammifères et 2 grenouilles).
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Les
îles comme Haïda Gwaii comptent moins d'espèces que
le continent et sont donc plus vulnérables aux introductions.
L'introduction, sur une île, d'une espèce venue du
continent est souvent un succès. Le nombre d'individus augmente
sans contrôle
car ils ne rencontrent en général ni prédateurs ni
compétition. Trop nombreux, ils finissent par menacer les
espèces indigènes, dégrader
l'environnement et provoquer des extinctions. Un
certain nombre d'espèces uniques sur Haïda Gwaii sont
menacées par les espèces introduites; certaines
pourraient disparaître.
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La
plupart des introductions se sont faites sans réflexion
sur l'éventualité de conséquences
négatives. Il s'agissait simplement d'acquérir des
plantes et des animaux familiers pour les jardins, les
loisirs, le piégeage ou l'alimentation.
De nombreuses introductions ont aussi été accidentelles.
Les espèces introduites semblent
souvent inoffensives au premier abord. Ce n'est qu'après un certain laps de temps, une fois qu'elles se sont
répandues, que leurs
impacts sur les écosystèmes deviennent
évidents.
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ESPECES INDIGENES |
ESPECES INTRODUITES
(et plus ancienne date d'introduction connue) |
Ours noir |
Cerf à queue noire de Sitka (1878) |
Caribou de Dawsons (éteint) |
Cerf élaphe(1919) (éteint) |
Loutre de rivière |
Wapiti des rocheuses (1929) |
Marte des pins |
Raton-laveur (1940's) |
Hermine Haida |
Castor (1936) |
Souris sylvestre |
Rat musqué (1924) |
Musaraigne sombre |
Ecureuil roux (1947) |
Chauve-souris argentée |
Rat noir (1919) |
Myotis de Californie (chauve-souris) |
Rat surmulot (1922) |
Myotis de Keens (chauve-souris) |
Souris domestique (1901) |
Chauve-souris brune |
Bétail marron (1893) |
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Chèvres marronnes (1976) (éteinte) |
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Chiens marrons - no date |
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Chats harets - no date |
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Lapins marrons (1884) |
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Quelles sont les particularités des animaux indigènes d'Haïda Gwaii?
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L'ours noir d'Haïda Gwaii est une sous-espèce de l'ours noir Nord Américain.
C'est le plus gros ours noir d'Amérique du Nord, et on pense
qu'il a survécu à Haïda Gwaii lors de la
dernière glaciation. Il a une
mâchoire plus forte et de forme différente de celle de la
sous-espèce Nord Américaine; on pense qu'elle a
évolué du fait d'une consommation importante de fruits de
mer.
Les ours sont en compétition avec les espèces introduites
pour certains aliments végétaux: herbes, carex, chou-puant
et pommetier du Pacifique pour ne citer qu'eux. A l'heure actuelle, on ne
connaît pas bien l'impact de cette compétition sur les
populations d'ours d'Haïda Gwaii.
L' ours noir, Taan, fait l'objet d'un profond respect dans la culture Haïda. Le conseil
de la Nation Haïda a imposé un moratoire sur la chasse
récréative de l'ours à Haïda Gwaii.
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L'hermine
Haïda est probablement le mammifère le plus rare de
Colombie Britannique. Des différences de couleur et de forme
du crâne en font une espèce distincte de l'hermine du
continent.
Elle aurait
aussi survécu à la
dernière glaciation sur Haïda Gwaii. Ses effetctifs
pourraient avoir été réduits du fait d'une
cascade d'effets liés aux introductions d'espèces.
- introduction de l'écureuil roux qui devient une source de
nourriture supplémentaire pour la martre des pins, dont les
populations augmentent.
- compétition accrue de la martre des pins avec l'hermine Haïda pour la
nourriture.
- effets indirects des cerfs sur la nourriture des hermines
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Haida Gwaii possède des colonies d'oiseaux marins parmi les plus importantes de
Colombie Britannique et est un site de nidification d'importance internationale.
Plusieurs
colonies d'océanites cul-blanc (photographie ci-contre) nichent
sur l'archipel et le parc provincial de Naikoon abrite la plus grande
population nicheuse de grues du Canada. La moitié de la population de Guillemots à cou blanc niche en Colombie Britannique.
Les espèces introduites ont un impact important sur ces populations d'oiseaux nicheurs - voir les pages sur le raton-laveur et sur le rat pour plus d'information.
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Le caribou de Dawson, aujourd'hui éteint, était une sous-espèce unique à l'archipel.
On pense que le cerf à queue noire a pu transmettre au caribou une
maladie fatale, même s'il semble que la population
était déjà au bord de l'extinction. Les derniers
animaux rencontrés étaient chétifs et mal nourris.
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Le
cerf, le castor et le raton laveur sont les plus préoccupantes des
espèces introduites à Haïda Gwaii, car leurs impacts
sur les écosystèmes sont profonds et
généralisés.
Le rat, le rat musqué et le bétail marron ont aussi eu
des impacts importants au niveau local.
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Les
animaux marrons sont des animaux domestiques qui, relâchés ou
échappés, ont formé des populations sauvages.
Certains de ces animaux marrons ont des impacts négatifs sur
l'environnement. Les impacts les plus visibles sont
ceux du bétail marron sur les plantes et les sols, ceux des
chats harets sur les colonies d'oiseaux marins nicheurs, et ceux des
lapins, qui broutent intensivement la
végétation.
La liste des animaux marrons inclut aussi des cochons, des chèvres, des chiens et des visons.
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La gestion des
espèces introduites à Haïda Gwaii doit
tenir compte
à la fois de l'industrie forestière, des activités
de chasse et de loisir, de l'agriculture et des installations humaines.
Laisser les espèces introduites prendre leur place sur l'archipel est une option
mais elle
entraînerait probablement une diminution de la biodiversité et
risquerait de conduire certaines espèces à l'extinction.
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