Nous avons comparé la pollinisation de l'ancolie rouge (Aquilegia formosa) entre îles jamais colonisées par le cerf et île colonisées depuis plus de 50 ans.

Le succès de la pollinisation a été évalué par :

• la proportion de grains de pollen d'ancolie rouge sur les stimates de la fleur par rapport aux grains de pollen appartenant à d'autres espèces,

• le nombre de grains de pollen développant un tube pollinique dans le pistil.

Le succès reproducteur a été évalué par :

• le nombre de fleurs par plante,

• le nombre de fruits par plante et par fleur,

• le nombre de graines par fruit, par plante et par fleur.

• une fleur pollinisée artificiellement, à la main
• une fleur non manipulée

Si le succès reproducteur est déterminé par la disponibilité en pollen, une réduction du nombre de grains déposés sur le stigmate devrait avoir pour résultat un succès reproducteur réduit. De même, une augmentation, par pollinisation manuelle, du nombre de grains déposés sur le stigmate devrait avoir pour résultat un meilleur succès reproducteur.

• Sur les îles colonisées par le cerf, la densité d'ancolies rouges est très réduite. Mais, par comparaison aux autres fleurs sauvages,  c'est l'ancolie rouge qui présente la plus forte densité sur ces îles. 

• Le nombre de grains de pollen d'ancolie rouge déposés sur les stigmates est plus grand sur les îles avec cerfs que sur les îles sans cerfs.  Le manque d'autres fleurs fait que les rares pollinisateurs se focalisent sur cette espèce. 

• Le succès reproducteur, quant à lui, est comparable quelles que soient les îles étudiées.